Syndrome du défilé thoraco-brachial

Peu connu, le syndrome du défilé thoraco-brachial est pourtant relativement courant. Ce syndrome douloureux de la région du cou et de l’épaule peut être traité efficacement grâce à des soins et exercices adaptés.

Syndrome du défilé thoraco-brachial | masseur kinésithérapeute Paris| Jérôme Auger | Paris 16

Généralités

L’expression “syndrome du défilé thoraco-brachial” (DTB) désigne tout ensemble de symptômes causé par une compression nerveuse ou artérielle dans le passage thoraco-brachial, qui se situe entre la clavicule et la première côte.


Quelques chiffres et faits sur le syndrome du défilé thoraco-brachial

  • Entre 0,3% et 0,7% de la population serait concernée par cette problématique
  • Le diagnostic du syndrome du DTB est difficile à poser, laissant de nombreux patients en errance médicale
  • La tranche d’âge des 20-40 ans est généralement plus touchée que le reste de la population

Pourquoi ai-je un syndrome du défilé thoraco-brachial ?

Ce syndrome est généralement déclenché par la conjonction de plusieurs facteurs favorisants, les plus courants étant :

  • Un traumatisme ou un faux mouvement
  • Une posture inadaptée (épaules tombantes et/ou tête penchée vers l’avant)
  • Certaines anomalies anatomiques favorisant la compression des nerfs ou des vaisseaux
  • Une pression excessive sur l’articulation (favorisée par le surpoids ou d’autres facteurs)
  • Le relâchement des articulations, fréquent lors de la grossesse

Enfin, la pratique d’un sport de lancer peut favoriser le syndrome du DTB.

Quels sont les symptômes du syndrome du défilé thoraco-brachial ?

Les symptômes varient d’un patient à l’autre en fonction de plusieurs paramètres, notamment le type de compression (nerf ou vaisseau) et sa localisation exacte.

Le plus souvent, le syndrome du défilé thoraco-brachial se manifeste par :

  • Une douleur ainsi qu’une faiblesse du membre supérieur
  • Une difficulté à effectuer certains mouvements (lever le bras, saisir un objet en hauteur)
  • Des engourdissements et des fourmillements (en cas de compression nerveuse) au niveau du bras et des doigts
  • Une faiblesse de la main

Certains patients peuvent également constater une décoloration et/ou une froideur de la main, la diminution ou l’absence du pouls au niveau du poignet, ou des symptômes plus graves comme un caillot sanguin dans le haut du corps.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

Les séances de kinésithérapie font partie du traitement de première intention en cas de syndrome du DTB.

La prise en charge du patient commence toujours par un bilan diagnostic, qui permet au kinésithérapeute d’évaluer les symptômes, de comprendre les circonstances d’apparition du syndrome, de détecter d’éventuelles anomalies de posture, et d’évaluer l’état général du membre supérieur (force musculaire, mobilité articulaire).

Les objectifs de la rééducation sont multiples :

  • Relâcher les muscles de l’épaule et du cou
  • Corriger la posture et les troubles dynamiques
  • Améliorer progressivement les amplitudes articulaires
  • Renforcer les muscles de la zone

Plusieurs techniques sont employées pour y parvenir :

  • Massages décontracturants
  • Tractions manuelles cervicales
  • Rééducation posturale
  • Mobilisations articulaires
  • Exercices de proprioception de l’épaule et du thorax

En parallèle, le kinésithérapeute conseille le patient sur les gestes à éviter et la posture à privilégier pour prévenir les symptômes, et prolonger les bienfaits du programme de rééducation.

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Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux du syndrome du défilé thoraco-brachial ?

En plus de la kinésithérapie et de l’évitement des gestes douloureux, un traitement médicamenteux contre la douleur peut être utile, pour diminuer les symptômes en phase aiguë. De simples antalgiques ou anti-inflammatoires, à prendre sur une courte durée, sont généralement suffisants.
Lorsque les symptômes résistent au traitement de première intention, une chirurgie peut être envisagée. Le geste chirurgical consiste à libérer l’espace entre le thorax et la clavicule, pour soulager les nerfs ou vaisseaux comprimés.

Diagnostic et examens complémentaires

L’examen clinique de la zone douloureuse est la première étape indispensable de ce diagnostic. Grâce à des manœuvres précises, le médecin peut identifier les nerfs ou les vaisseaux comprimés et responsables du syndrome. L’interrogatoire permet d’identifier les activités ou les gestes potentiellement en cause.

En général, des examens d’imagerie sont prescrits pour confirmer le diagnostic : l’écho-doppler, l’électromyogramme et la radiographie sont les plus courants.

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