Le conflit sous-acromial est une pathologie douloureuse de l’épaule, correspondant au frottement anormal entre l’acromion et la partie supérieure de l’humérus. Une prise en charge médicale et kinésithérapique est indispensable pour éviter que ce problème devienne chronique.
Généralités
L’acromion est le nom que l’on donne à l’excroissance osseuse qui se trouve en haut de l’omoplate, à l’arrière de l’épaule. Il s’articule avec le bord supérieur de l’humérus, où s’articulent les tendons de la coiffe des rotateurs. En cas de frottement entre les deux os, les tendons subissent une usure progressive, ce qui peut dans certains cas aboutir à une rupture tendineuse.
Quelques chiffres et faits sur les lésions des ménisques :
Le conflit sous-acromial est une cause fréquente d’épaule douloureuse, particulièrement après 40 ans
En France, la prévalence des douleurs à l’épaule est de 15% chez les hommes, et 25% chez les femmes
Pourquoi ai-je un conflit sous-acromial ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’apparition du conflit sous acromial, notamment :
Le surmenage de l’épaule par une activité impliquant des gestes répétitifs (bricolage, certains métiers manuels, certaines activités sportives)
Un traumatisme affectant les tendons de la coiffe des rotateurs
Une anomalie anatomique entraînant un rétrécissement de l’espace entre l’acromion et l’humérus (acromion en crochet, arthrose avec apparition d’une excroissance osseuse)
Une usure des muscles responsables de l’abaissement de l’humérus
Quels sont les symptômes du conflit sous-acromial ?
Le principal symptôme du conflit sous-acromial est une douleur de l’épaule, déclenchée par certains mouvements.
Cette douleur correspond à une réaction inflammatoire ; au début, elle se manifeste uniquement lorsque la personne effectue des gestes courants impliquant le bras et l’épaule (s’habiller, verser un liquide), avant de progresser et d’apparaître même au repos. Dans certains cas, la douleur apparaît la nuit, ce qui peut réveiller le patient.
Le conflit sous-acromial doit impérativement être traité. En effet, sans prise en charge, des complications peuvent apparaître, la plus courante étant une rupture de la coiffe des rotateurs.
Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?
La kinésithérapie (rééducation de l’épaule) fait partie des principaux traitements du conflit sous-acromial. Elle a lieu dans deux cas de figure :
En première intention, dans le cadre du traitement médical
Après l’intervention chirurgicale
Chez les patients qui n’ont pas été opérés, l’objectif de cette prise en charge est d’augmenter l’espace sous-acromial, ce qui est surtout obtenu par le renforcement spécifique de certains muscles. Les séances doivent être régulières, et la durée totale du traitement peut aller jusqu’à plusieurs mois.
Dans le cas où la personne a été opérée, le bras est d’abord immobilisé dans une écharpe pendant environ 2 semaines. La rééducation commence généralement à la 3ème semaine, et comporte des séances très rapprochées (1 à 3 par semaine) pour une durée allant de 1 à 3 mois.
Les soins et exercices pratiqués permettent de lutter contre la douleur, mais aussi de prévenir les complications liées à l’opération : raideur de l’épaule, algoneurodystrophie…
Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux du conflit sous-acromial ?
Le traitement poursuit deux objectifs :
Traiter l’inflammation des tendons
Supprimer le frottement entre l’acromion et l’humérus
Deux options sont possibles :
Un traitement médical, souvent privilégié en première intention, surtout dans les premiers stades de la pathologie
Une opération chirurgicale sous arthroscopie, qu’on appelle acromioplastie
Le traitement médical consiste à reposer l’épaule douloureuse en cessant les mouvements qui provoquent les douleurs. En parallèle, la kinésithérapie permet de renforcer les muscles. Pour lutter contre la douleur, si celle-ci se manifeste au repos, les médecins prescrivent généralement des anti-inflammatoires.
En général, ces mesures suffisent à réduire progressivement la douleur et les frottements sous l’acromion.
En l’absence d’amélioration au bout de 2 à 3 mois, une intervention chirurgicale peut être proposée : il s’agit d’une acromioplastie, un geste chirurgical qui consiste à supprimer le conflit en rognant l’acromion. De nos jours, cette opération est quasiment toujours réalisée sous arthroscopie.
Diagnostic et examens complémentaires
Le diagnostic du conflit sous acromial est d’abord clinique. Lors de la consultation médicale, votre médecin effectue un certain nombre de tests, pour observer le déclenchement de la douleur lors de mouvements spécifiques.
Des radiographies sont souvent demandées, pour observer précisément l’espace sous-acromial et évaluer l’état de l’acromion.
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