Parmi les causes possibles d’épaule douloureuse se trouvent les pathologies du labrum. Difficiles à diagnostiquer, ces pathologies requièrent des examens complets, ainsi qu’un traitement médical et kinésithérapique bien mené.
Généralités
Au niveau de l’épaule se trouve un fibro-cartilage nommé le labrum, qui garantit l’adhésion entre la surface et la capsule articulaire. En forme d’anneau bourrelé, il sert également d’insertion au tendon du biceps, et peut être le siège d’un certain nombre de douleurs ; par ailleurs, le labrum peut aussi être impliqué dans l’instabilité de l’épaule.
Toutes les lésions du labrum ne sont pas forcément graves. On en distingue 4 types, classées par ordre de sévérité :
Son aspect dégénératif
Le décollement du labrum et du tendon au niveau de l’insertion du biceps
La déchirure du labrum en anse de seau
La déchirure du labrum prolongée par la division du tendon du biceps
Quelques chiffres et faits sur les lésions du labrum
Les sportifs sont la population la plus touchée par les pathologies du labrum
Parmi les patients ayant subi une arthroscopie de l’épaule, on retrouve une lésion du labrum dans 4 à 12% des cas
1 cas sur 2 de lésion du labrum correspond à un décollement associé à un décollement du tendon
Pourquoi ai-je une pathologie du labrum ?
Le plus souvent, ces lésions apparaissent suite à un traumatisme de l’épaule lors de la pratique d’un sport. Les disciplines les plus à risque sont :
Le football et le rugby (à cause des chutes fréquentes)
Les sports de lancer (comme le tennis)
Les sports de traction (gymnastique, ski nautique)
La lésion du labrum peut être causée par un arrachement du tendon du biceps, dû par exemple à un lancer violent ; ou par un traumatisme au niveau de l’insertion du tendon, ce qui peut se produire si la personne chute sur la main avec le coude en extension.
Quels sont les symptômes des lésions du labrum ?
La douleur de l’épaule déclenchée par un traumatisme est le principal symptôme des pathologies du labrum. En général, cette douleur n’est pas permanente ; toutefois, elle est suffisamment handicapante pour rendre difficiles les mouvements du bras au-dessus de l’épaule.
D’autres symptômes peuvent aussi apparaître, notamment :
Une sensation de craquement
Un blocage de l’épaule
Une faiblesse musculaire
Une perte d’amplitude articulaire
Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?
La kinésithérapie est un complément indispensable au traitement médical, permettant de réduire les douleurs et d’améliorer les mouvements du bras.
Aucune rééducation ne commence sans un bilan diagnostic réalisé par le kinésithérapeute, dont l’objectif est d’évaluer l’ampleur des symptômes, leur impact, et de détecter les principaux facteurs favorisants. Tous ces éléments permettent au kinésithérapeute d’établir un plan de traitement personnalisé, qui comprend des techniques variées :
Massages décontracturants de l’épaule
Mobilisations passives et actives aidées
Mobilisations du coude
Travail des amplitudes de l’épaule (en rotation et en élévation)
Renforcement musculaire de l’épaule et du bras
Réadaptation sportive, avec correction du geste si besoin
La durée de la rééducation peut varier en fonction de la gravité des lésions, et du rythme de progression du patient.
Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux des lésions du labrum ?
Le traitement de référence varie en fonction du type de lésion diagnostiqué. Dans la majorité des cas, on privilégie un traitement médical en première intention. Celui-ci comprend :
Le repos strict de l’épaule atteinte, pendant plusieurs semainesDes séances de rééducation de
l’épaule
La prise de médicaments contre la douleur en phase aiguë (AINS, antalgiques)
En cas d’échec de ce traitement, ou dans certains cas rares, une chirurgie de l’épaule peut être envisagée. Réalisée sous arthroscopie, l’intervention consiste soit à réinsérer le labrum sur son emplacement normal, soit à refixer le tendon du biceps sur son lieu d’insertion.
Diagnostic et examens complémentaires
Parmi toutes les pathologies de l’épaule, les lésions du labrum font partie des plus difficiles à diagnostiquer. En effet, les symptômes ne sont pas spécifiques, et ces lésions peuvent s’accompagner d’autres pathologies (instabilité de l’épaule, pathologie de la coiffe des rotateurs).
Pour poser un diagnostic précis, l’examen clinique doit donc être complété par plusieurs examens d’imagerie, comme la radiographie de l’épaule et l’arthroscanner.
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