Epaule raide

La raideur de l’épaule se manifeste par une diminution de l’amplitude et de la souplesse au niveau de l’articulation. Cette symptomatologie impose un examen médical précis et la pose d’un diagnostic en vue d’une prise en charge adaptée.

Epaule raide : causes et traitements | kiné spécialiste épaule, kiné Paris | Jérôme Auger | Paris 16

L’épaule raide, l’épaule gelée ou la capsulite rétractile : rééducation

La raideur d’épaule est un motif fréquent de consultation chez un médecin généraliste, un médecin du sport ou encore un kinésithérapeute. Elle survient le plus souvent après un traumatisme ou une opération de l’épaule. Elle est gênante dans les activités de tous les jours Son traitement consiste la plupart du temps en une prise en charge par un kinésithérapeute qui restaure peu à peu la mobilité de l’épaule. Il est aussi possible de réaliser certaines actions préventives pour éviter l’apparition de la raideur d’épaule.

Qu’appelle-t-on une épaule raide ?

L’épaule raide est aussi appelée fréquemment par le corps médical ou paramédical épaule gelée ou capsulite rétractile. Comme ses différentes dénominations l’indiquent, la caractéristique principale de l’épaule gelée est la raideur de l’articulation de l’épaule dans ses différents plans.

L’épaule est l’articulation la plus mobile du corps humain. Elle bouge dans tous les sens, et sur une très grande amplitude en temps normal : sur 180° par exemple pour son élévation. Lorsqu’elle perd en mobilité, cela peut donc être très contraignant.

La raideur d’épaule survient particulièrement chez les personnes entre 40 et 60 ans, et plus souvent chez les femmes que chez les hommes.

Quels sont les symptômes de l’épaule raide ?

Le principal symptôme de l’épaule raide est bien sûr la perte d’amplitude articulaire dans un ou plusieurs plans de l’épaule. Habituellement l’élévation de l’épaule est de 180°. On considère que l’épaule est raide si cette amplitude est diminuée d’au moins 40°, mais surtout quand elle est gênante pour réaliser certains gestes du quotidien.

Mais le déficit d’amplitude articulaire n’est pas le seul symptôme permettant de diagnostiquer une capsulite rétractile ou épaule raide. En général, la raideur est associée à des douleurs lors de l’utilisation de l’épaule, voire au repos.

L’amplitude est limitée dans les mouvements actifs (lorsque la personne mobilise elle même son épaule) comme passifs (lorsqu’une tierce personne mobilise son épaule).

Quelles sont les causes de la raideur d’épaule ?

La raideur d’épaule survient généralement :

  • Soit après une blessure à l’épaule (fracture, rupture tendineuse partielle ou totale) ;
  • Soit après une inflammation des tissus mous (bursite, tendinopathie d’un tendon de la coiffe des rotateurs, algoneurodystrophie, AVC, arthrose, maladie de la goutte, polyarthrite rhumatoïde).

Lorsqu’il y a un traumatisme ou une inflammation sur l’épaule, l’épaule est moins mobilisée du fait de la douleur. Cette diminution de la mobilité entraîne un épaississement et une perte de souplesse des tissus conjonctifs de l’articulation. Ces modifications tissulaires occasionnent à leur tour une raideur. Le patient est alors dans un cercle vicieux d’enraidissement. Un traitement est nécessaire pour en sortir si l’évolution naturelle n’est pas favorable.

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Quels sont traitements de l’épaule raide ?

Avant tout traitement d’une épaule raide, un bilan complet s’impose. Il est généralement réalisé par un médecin généraliste, un médecin du sport, un kinésithérapeute ou encore un chirurgien orthopédique. Ces professionnels de santé observent l’épaule mais aussi l’ensemble du corps du patient : membre supérieur controlatéral, rachis cervical, etc. Le bilan comprend :

  • Un interrogatoire précis pour connaître le retentissement de la raideur sur la vie quotidienne et l’intensité des douleurs ainsi que leur mode de survenue ;
  • Des mesures des amplitudes articulaires passives et actives de l’épaule, du coude, du poignet et du rachis cervical ;
  • Une évaluation de la force musculaire des différents groupes musculaires de l’épaule ;
  • Une observation de la façon dont le patient utilise son membre supérieur.

Une fois ce bilan réalisé, un traitement peut être proposé. Il consiste dans l’immense majorité des cas en une prise en charge en kinésithérapie. Les kinésithérapeutes mettent en place des solutions pour à la fois :

  • Récupérer les amplitudes articulaires ;
  • Regagner en force musculaire et fonctionnalité du bras ;
  • Soulager les douleurs.

Les techniques utilisées sont diverses : physiothérapie à visée antalgique ou parfois curative, mobilisation manuelle ou par arthromoteur, exercices, éducation thérapeutique, etc. La rééducation se poursuit sur plusieurs semaines jusqu’à une amélioration significative des paramètres observés lors du bilan initial. Elle dure en général entre 4 et 12 semaines, à raison de 2 à 5 séances par semaine.

La prise d’antalgiques par voie orale est parfois nécessaire. L’infiltration est quelquefois proposée. Dans de très rares cas, une opération chirurgicale peut également être suggérée.

Comment prévenir la raideur d’épaule ?

La raideur d’épaule survient quand l’épaule est immobilisée trop longtemps. Même lorsque l’épaule est fracturée, l’immobilisation stricte et continue du membre supérieur est rarement nécessaire. Il est toujours possible de mobiliser a minima le coude par exemple.

Pour prévenir la raideur d’épaule, il faut donc veiller à mobiliser le plus souvent possible son bras dans les amplitudes permises en fonction de la pathologie. La supervision d’un kinésithérapeute peut être nécessaire pour être certain de respecter les bonnes amplitudes.

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