Les pathologies de l’épaule sont diverses: luxation, tendinite, rupture de la coiffe des rotateurs, arthrose, calcification etc. Articulation complexe, elle est souvent victime de traumatismes sportifs.
Généralités
Les douleurs ponctuelles ou chroniques de l’épaule sont souvent rencontrées en consultation. En effet, l’épaule est la plus mobile de nos articulations ; impliquée dans une grande variété de gestes au quotidien, elle est particulièrement exposée aux traumatismes et pathologies diverses. En général, les douleurs à l’épaule surviennent dans la deuxième moitié de la vie ; mais les personnes plus jeunes ne sont pas à l’abri pour autant. Que votre douleur soit ponctuelle ou chronique (présente depuis plus de 3 mois), la meilleure chose à faire est de consulter votre médecin, qui pourra si besoin vous prescrire des séances de rééducation.
Les douleurs de l’épaule en France en quelques chiffres
Le “mal à l’épaule” est le troisième motif de consultation en médecine générale pour ce qui touche l’appareil locomoteur
L’âge moyen d’apparition de ces douleurs est de 55 ans
La plupart de ces pathologies sont liées à une activité professionnelle, et nécessitent des modifications du poste de travail
Pourquoi ai-je une douleur à l’épaule ?
Votre mal peut être causé par :
Un traumatisme de l’épaule, c’est-à-dire une entorse, une luxation, une rupture tendineuse ou même une fracture
Une pathologie de la coiffe des rotateurs : il s’agit là d’une cause très fréquente de douleurs, qui correspond à l’usure de l’épaule liée au vieillissement, ou à des mouvements répétitifs dans le cadre d’un sport ou d’un métier
Une instabilité de l’épaule, souvent liée à la pratique de certains sports (notamment le volleyball, le tennis, le lancer de javelot, et toute activité impliquant un geste de lancer ou d’armer)
Une maladie inflammatoire ou dégénérative entraînant des douleurs articulaires (arthrose, polyarthrite rhumatoïde)
Une bursite de l’épaule
Une calcification des tendons de la coiffe des rotateurs
Douleur de l’épaule : quels sont les principaux symptômes ?
Une douleur au niveau de l’épaule apparaît rarement de manière isolée. En général, elle s’accompagne d’autres symptômes, qui peuvent même s’étendre au bras. Les symptômes les plus courants accompagnant ces douleurs sont :
La raideur de l’épaule
Un oedème (gonflement)
Une altération de la mobilité de l’épaule
Une diminution de la force musculaire du bras
Ces désagréments entraînent une baisse générale des capacités fonctionnelles de l’épaule et du bras ; ce qui ne tarde pas à devenir handicapant au quotidien.
En quoi consistent les séances de rééducation de l’épaule ?
Les douleurs de l’épaule sont traitées très efficacement en kinésithérapie. C’est votre médecin qui vous prescrira les séances. Celles-ci poursuivent plusieurs objectifs :
Un soulagement des douleurs et des autres symptômes
Une mobilisation progressive de l’épaule douloureuse
Un travail de la musculature de l’épaule et du bras
La récupération des amplitudes articulaires
La rééducation de l’épaule peut intervenir :
En complément d’un traitement médical chez des patients n’ayant pas été opérés
En préparation d’une opération chirurgicale
Après une chirurgie de l’épaule
Les séances de rééducation pré-opératoire et post-opératoire peuvent avoir lieu en cabinet de kinésithérapie, ou pendant l’hospitalisation.
Les méthodes employées sont variées. Pour réduire la douleur, il s’agit surtout de massages et de techniques de physiothérapie ; ensuite, la mobilisation de l’épaule peut commencer, grâce à des techniques passives puis actives. Votre kiné vous apprendra également des techniques d’auto-rééducation, c’est-à-dire des exercices à réaliser chez vous pour prévenir les douleurs et prolonger les bienfaits des séances.
Le travail du kinésithérapeute se fait toujours en collaboration avec le médecin et le chirurgien ; il veille notamment à éviter les mouvements nocifs, et à respecter le seuil de douleur de chaque patient.
Quel traitement médical ou chirurgical pour une douleur de l’épaule ?
Les douleurs chroniques de l’épaule se traitent généralement par :
La mise au repos de l’articulation et la suppression des mouvements nocifs
La prise de médicaments contre la douleur (antalgiques, anti-inflammatoires)
Éventuellement des infiltrations locales de corticoïdes (en cas d’arthrose ou de tendinite de l’épaule particulièrement douloureuse)
Le recours à la chirurgie est plus rare ; celle-ci n’est indiquée que dans des cas bien particuliers, à savoir :
Une rupture aiguë de la coiffe des rotateurs liée à un traumatisme
Des douleurs rebelles qui résistent au traitement de première intention
En fonction du type de pathologie, plusieurs gestes chirurgicaux peuvent être pratiqués :
Une décompression sous-acromiale (décompression de la zone située sous l’acromion, la protubérance de l’omoplate sous laquelle passent les tendons de la coiffe des rotateurs) : cette opération permet de libérer les tendons, de raboter la partie de l’acromion qui irrite le tendon, et si besoin de réparer les tendons déchirés
Une arthroplastie de l’épaule, c’est-à-dire un remplacement de tout ou partie de l’articulation de l’épaule par une prothèse.
La pose d’une prothèse est indiquée pour les cas particulièrement sévères d’arthrose de l’épaule.
Diagnostic et examens complémentaires
Le diagnostic repose sur un examen clinique de l’épaule, complété par un interrogatoire qui permet d’en savoir plus sur les antécédents du patient, le traumatisme et les caractéristiques de la douleur. Le médecin cherchera notamment à savoir :
Si votre épaule est fortement sollicitée au travail ou dans vos activités sportives
Si votre douleur est inflammatoire, mécanique, diurne ou nocturne
Quels sont les symptômes associés (inflammation, raideur, gonflement…)
Si votre gêne fonctionnelle est importante
L’examen clinique poursuit plusieurs objectifs :
Identifier une perte de volume et/ou de force musculaire
Tester les différents tendons de l’épaule
Rechercher une asymétrie des deux épaules
Evaluer la mobilité de l’épaule dans les différents axes
Mesurer les amplitudes articulaires
Tous ces éléments permettent déjà d’orienter le diagnostic, mais des examens complémentaires sont généralement nécessaires pour le confirmer : radiographie, échographie ou IRM selon la pathologie suspectée.
En naviguant sur ce site Web, vous acceptez l'utilisation de cookies pour améliorer votre expérience de navigation et nos services en analysant l'utilisation du site Web.
pour plus d'informations sur notre politique en matière de cookies et pour les configurer,
Cliquez ici
Lorsque vous naviguez sur notre site Web, vous pouvez enregistrer ou lire des informations sur votre terminal, selon vos choix.
Acceptez-vous le dépôt et la lecture des cookies pour nous permettre d'analyser vos habitudes de navigation et de mesurer l'audience de notre site ?
Laissez votre commentaire