Rarement examinée par les médecins, l’articulation sterno-claviculaire peut pourtant causer un certain nombre de douleurs de l’épaule et du thorax.
Généralités
On parle d’articulation sterno-claviculaire pour désigner le point de rencontre entre le sternum et la clavicule. Rattachée à 4 ligaments, cette articulation mobile peut subir différents types de traumatismes. En particulier, elle peut être luxée ou subluxée, c’est-à-dire subir un déboîtement total ou partiel. Aussi, l’articulation sterno-claviculaire peut être le siège de pathologies infectieuses ou inflammatoires.
Quelques chiffres et faits sur la pathologie de l’articulation sterno-claviculaire
L’articulation sterno-claviculaire est beaucoup moins sujette aux luxations que l’articulation acromio-claviculaire, qui relie la clavicule à l’épaule
Les luxations de cette articulation représentent 3% des lésions de l’épaule
Les luxations antérieures, qui représentent 75% des cas, sont moins dangereuses que les luxations postérieures, à l’arrière de l’articulation. En effet, ces dernières représentent un risque pour les nerfs, les vaisseaux, l’oesophage et la trachée
Pourquoi ai-je une pathologie de l’articulation sterno-claviculaire ?
Les traumatismes et pathologies de cette articulation peuvent correspondre à :
Un déboîtement causé par un choc violent (accident sportif ou accident de la voie publique)
Une pathologie infectieuse, comme l’arthrite septique
Une arthrose, parfois associée à d’autres pathologies de l’épaule
Un rhumatisme inflammatoire, en particulier la spondylarthrite ankylosante
Quels sont les symptômes des pathologies de l’articulation sterno-claviculaire ?
Les symptômes peuvent être très variables en fonction de la pathologie en cause :
Les rhumatismes inflammatoires se manifestent par une articulation douloureuse et sensible, souvent gonflée et rouge. Des poussées de fièvre et une importante fatigue peuvent également survenir
Les traumatismes de l’articulation sterno-claviculaire (luxation et subluxation) se manifestent surtout par une douleur soudaine, accompagnée d’un gonflement. D’autres symptômes peuvent apparaître en cas de complication (paralysie du bras, difficultés de respiration)
Enfin, l’arthrose sterno-claviculaire est souvent asymptomatique ; dans le cas contraire, les patients se plaignent de poussées douloureuses irradiant au niveau de l’épaule, du cou et du sternum
Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?
Plusieurs de ces pathologies peuvent être corrigées ou améliorées grâce à des séances de kinésithérapie. La rééducation peut être indiquée :
Après une luxation ou une subluxation sterno-claviculaire, pour assouplir l’épaule et retrouver une mobilité satisfaisante, grâce à des exercices adaptés
En cas de polyarthrite rhumatoïde ou de spondylarthrite ankylosante, pour lutter contre la douleur et la raideur
En cas d’arthrose, pour ralentir l’évolution de la maladie et prévenir les douleurs
Le traitement peut comporter :
Des massages
Des techniques de physiothérapie à visée antalgique (cryothérapie, électrothérapie)
Des exercices musculaires
Des exercices articulaires
Les programmes de soins sont toujours établis de manière personnalisée, en fonction du patient et de sa pathologie.
Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux des pathologies de l’articulation sterno-claviculaire ?
Chaque pathologie requiert un traitement médical adapté :
Les traumatismes sont d’abord traités par la réduction de la luxation, une manœuvre qui nécessite souvent une anesthésie générale ; suite à l’intervention, le bras est immobilisé pendant plusieurs semaines.
Les douleurs de l’arthrose sont réduites grâce à l’évitement des mouvements douloureux, et la prise d’antalgiques ou d’AINS prescrits par le médecin
Enfin, les rhumatismes inflammatoires sont des pathologies chroniques, qui nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire sur le long terme. Un suivi psychologique est souvent nécessaire
Diagnostic et examens complémentaires
Les douleurs et pathologies de l’articulation sterno-claviculaire sont d’abord évaluées lors d’un examen clinique, qui permet au médecin de repérer les zones douloureuses par palpation. Les informations recueillies lors de l’interrogatoire complètent cette inspection, et permettent en outre d’identifier les facteurs de risque.
Enfin, des examens d’imagerie sont souvent nécessaires, afin de préciser et confirmer le diagnostic. En général, l’examen de référence est le scanner.
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