Blog : conseils de kiné

Posté par Jérôme Auger

Publié le 20/11/2017

Modifié le 17/01/2023

Comment examiner la douleur en kinésithérapie ?

Comment examiner la douleur en kinésithérapie | cabinet kinésithérapie Paris | Jérôme Auger | Paris 16

L’examen clinique face à une douleur d’un membre ou une douleur du dos est fondamental. Avant tout traitement, le kinésithérapeute doit mener un examen clinique pour déterminer l’origine des douleurs que vous ressentez. Cet article a pour intérêt de vous présenter la démarche clinique que nous utilisons au cabinet.

Quelle que soit l’articulation (douleur du pied, douleur du genou, douleur de l’épaule), il existe deux types de douleurs articulaires,  que l’on essaye de classer selon leur mode  :

  • la douleur inflammatoire: les douleurs se manifestent au repos, nocturnes (surtout deuxième partie de nuit) et matinales. ces douleurs nécessitent un temps de dérouillage matinal: il s’gait de rhumatismes, d’infections, d’arthrose en crise, d’arthrite, de gros genou,
  • La douleur mécanique: les douleurs surviennent des efforts, lors de la mobilisation de l’articulation, lorsque le poids de corps s’exercent, les douleurs diminuent et cessent au repos: il s’agit d’arthrose en dehors des période de crise, de syndrome rotulien, de syndrome fémoro patellaire

La différence entre les deux se fait par l’intérrogatoire et par un examen de sang qui permet de déterminer la vitesse de sédimentation du sang (VS) et la CRP (protéine C réactive)

Entre les deux tableaux cliniques les plus classiques on retrouve des douleurs mixtes avec une composante inflammatoire et une composante mécanique, ou bien une douleur mécanique avec des petits phénomènes inflammatoires associés.

Quelques exemples:

  • une tendinite de l’épaule (tendinite de la coiffe des rotateurs ou une tendinite du supra épineux) ou une tendinite de la hanche (tendinite du moyen fessier) peut faire mal la nuit lors des changements de positions ou bien si l’on dort sur le côté douloureux
  • une arthrose de la hanche (coxarthrose) peut être douloureuse la nuit;
  • certains rhumatismes inflammatoires évolués mais éteints peuvent provoquer des douleurs dues à l’atteinte des certains tissus (cartilage, tendon)

ORIENTATION DIAGNOSTIQUE

1- Clinique

1 Interrogatoire

C’est le temps essentiel. Devant toute douleur articulaire l’interrogatoire précise:

  • la date de l’apparition de la douleur
  • les mode d’apparition: douleur spontanée ou douleur provoquée en fonction du type du mouvement;
  • le mode d’installation (brutal, progressif)
  • l’évolution: de plus en plus douloureux, sans répit, de moins en moins douloureux
  • l’horaire de la douleur;
  • la notion de raideur matinale qui est associée à la douleur inflammatoire;
  • la zone de la douleur
  • le type de douleur: en pointe, en barre, en coup de poignard, diffuse, locale
  • les facteurs calmants: médicaments, position couchée
  • les facteurs aggravants: effort, la nuit
  • les signes associés: la fièvre, la toux,
  • les irradiations
  • le terrain: antécédants, profession, loisirs, psychisme

2 Examen clinique

Il est toujours réalisé sur un patient déshabillé, des deux côtés et symétrique

Inspection

L’examen recherche:

  • des signes locaux: oedème, déformation d’un os ou d’une articulation, hydarthrose comme au genou par exemple
  • des signes régionaux: atrophie musculaire, perte d’extensibilité
  • des signes généraux: attitude spontanée, morphotype, alignement des segments, déformation type genu varum, genu valgum, flexum, recurvatum du genou

Etude de la marche:

  • une boiterie : esquive du pas, raideur d’une articulation, salutation antérieure, boiterie d’épaule
  • boiterie de Tredelenbourg avec le balancement des épaules
  • aides techniques de marche: béquilles, canne simple, fauteuril roulant

Examen clinique

Examen local:

  • étude de la température locale, et de l’oedème
  • mobilisation active et passive de l’articulation,
  • mobilisation passive et mobilisations spécifiques
  • recherche de mouvements anormaux : laxité, raideur, instabilité
  • bruits articulaires: ressauts, claquements, craquement,

Examen régional:

  • mensuration des membres;
  • mensuration du périmètre musculaire;
  • mensuration de l’extensibilité musculaire
  • recherche de déformation ou d’augmentation de volume des tissus mous
  • examen clinique de l’artculation sus et sous-jacente (exemple pour le genou on examine la cheville et la hanche)
  • palpation de l’ensemble des tissus et des repères osseux locaux
  • état veineux et lymphatiques
  • état clinique neurologique

Examen général:

les grandes fonctions de l’organisme: coeur, poumons, palpation abdominale

Article rédigé par Jérôme Auger

Jérôme Auger est masseur-kinésithérapeute et ostéopathe, spécialisé dans les pathologies liées au sport. Il vous apporte tous ses conseils liés à la kinésithérapie dans ce blog.

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