Le spondylolisthésis est le glissement vers l’avant d’une vertèbre par rapport à la vertèbre en dessous et concerne le plus souvent le bas du dos. Après consultation médicale spécialisée, la kinésithérapie propose des exercices de renforcement et étirement pouvant soulager le malade symptomatique.
Le spondylolisthésis, c’est quoi ?
Le spondylolisthésis est une pathologie peu connue du grand public. Il se définit par le glissement d’une vertèbre par rapport à la vertèbre qui se trouve en dessous, entraînant le reste de la colonne vertébrale. Comme beaucoup de problèmes de dos, la majorité des spondylolisthésis se situent au niveau des vertèbres lombaires, les plus fréquemment touchées étant la L4 et la L5, ou la L5-S1.
Pour comprendre la cause de ce problème, il faut d’abord avoir une vue d’ensemble de la structure du rachis (colonne vertébrale). Celui-ci se compose de 33 vertèbres, reliées les unes aux autres par ce que l’on appelle des disques intervertébraux, qui permettent notamment d’amortir les chocs. Pour simplifier les choses, la colonne vertébrale peut être divisée en trois compartiments :
Les disques intervertébraux sont quant à eux constitués d ’un anneau fibreux qui forme la périphérie, et d’un noyau gélatineux en leur centre. Ils sont sollicités dans tous les mouvements utilisant la colonne vertébrale : torsion, flexion, extension, inclinaison…Leur rôle d’amortisseur est essentiel dans toutes vos activités ! Malheureusement, avec l’âge, les disques intervertébraux tendent à se déshydrater et à se fissurer, ainsi qu’à perdre en souplesse, ce qui les rend moins efficaces face aux chocs reçus par le dos.
On parle de spondylolisthésis lombaire lorsqu’une vertèbre lombaire glisse vers l’avant et vers le bas par rapport à la vertèbre du dessous. Il en existe trois types :
D’autres causes sont possibles, mais elles sont plus rares : traumatisme important, maladie tumorale ou infectieuse, ou encore complication d’une chirurgie.
Dans certains cas, le spondylolisthésis peut être asymptomatique. Lorsqu’il ne l’est pas, les patients sont alertés par les signes suivants :
Ces deux symptômes sont généralement associés, c’est pourquoi on les désigne sous le nom de lombosciatique. D’un patient à l’autre, la localisation exacte et le trajet des douleurs peut varier. De manière générale, les personnes remarquent une augmentation des douleurs avec le mouvement, et une diminution au repos.
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En l’absence de symptômes liés au spondylolisthésis, la seule mesure à prendre est la surveillance régulière de celui-ci, par des examens radiographiques. Votre médecin vous recommandera certainement d’en effectuer tous les ans et tous les 5 ans, en fonction de votre âge et d’éventuels autres éléments.
Si vous avez des symptômes en revanche, un traitement médical s’impose, qui peut varier en fonction du type de symptôme et de votre profil. Si vos douleurs sont récentes et modérées, un traitement médicamenteux devrait suffire dans un premier temps : antalgiques ou anti-inflammatoires non stéroïdiens en cas de crise, sur une période courte (5 à 7 jours au maximum). En complément, votre médecin peut également vous prescrire des séances de rééducation ; pour tout ce qui touche à la colonne vertébrale, il s’agit surtout d’exercices de renforcement des muscles du dos et des abdominaux.
Dans certains cas, on pourra aussi vous orienter vers un traitement orthopédique : concrètement, il s’agit d’une immobilisation avec un plâtre bermuda, intégrant une cuisse d’un seul côté.
Quant à la chirurgie, elle n’est indiquée que dans certains cas relativement rares, qui se caractérisent par des douleurs persistantes et/ou des signes de gravité (notamment une faiblesse musculaire et des troubles neurologiques). L’opération la plus courante est ce que l’on appelle une arthrodèse, qui consiste à souder entre elles les deux vertèbres concernées.
Dans la majorité des cas, les personnes vivent un certain temps avec leur spondylolisthésis, sans avoir qu’elles sont atteintes. Le plus souvent, l’anomalie est découverte un peu par hasard, par exemple dans un bilan radiographique effectué pour une autre pathologie. Le spondylolisthésis peut aussi être diagnostiqué à l’âge adulte, lorsque les patients commencent à s’inquiéter et à consulter pour des douleurs lombaires. En effet, ces douleurs en sont le principal symptôme, tout comme les sciatiques et cruralgies.
La radiographie du rachis lombaire est l’examen de référence qui permet d’identifier un spondylolisthésis. Il permet également de classer l’anomalie en fonction de l’importance du glissement vertébral. En plus de l’examen radiologique, votre médecin pourra vous demander d’effectuer :
Enfin, un autre examen parfois indiqué est l’électromyographie, utilisée pour évaluer la santé des muscles et des cellules nerveuses contrôlant les muscles. Cet examen n’est effectué que si le patient ne présente pas tous les symptômes, ou lorsque ceux-ci sont très modérés.
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