Rééducation
Puis-je arrêter mes séances de kiné ?
Lorsqu’on débute une rééducation en kinésithérapie, il peut arriver que l’on se sente mieux au bout de quelques séances. La tentation d’arrêter prématurément le traitement peut alors survenir. Pourtant, mettre fin à la prise en charge sans l’avis du professionnel peut freiner la guérison, entraîner des rechutes ou compromettre les résultats attendus.
Jérôme Auger, kinésithérapeute à Paris, vous explique pourquoi il est essentiel de respecter le protocole de soin jusqu’à son terme.
Accès rapide :
Faut-il suivre ses séances de kiné jusqu’au bout ?
Suivre l’ensemble du programme de kinésithérapie prescrit est essentiel pour une récupération complète et durable. Un traitement en kinésithérapie ne se limite pas à soulager les symptômes. Il vise aussi à restaurer pleinement les fonctions musculaires , articulaires ou neurologiques , à prévenir les récidives et à renforcer la stabilité fonctionnelle du corps. Interrompre trop tôt les séances peut provoquer des douleurs persistantes, une perte de mobilité ou des rechutes.
Les premières améliorations ressenties ne signifient pas que la guérison est acquise. La progression se fait souvent par paliers, et certaines séances sont dédiées à la consolidation des acquis.
Pour découvrir le traitement adapté
Quels signes peuvent indiquer que la kiné peut être arrêtée ?
Il est important de comprendre que l’arrêt du traitement ne doit jamais être décidé seul. Des signes tels que la disparition de la douleur, le retour complet de la mobilité ou l’atteinte des objectifs fixés en début de traitement peuvent être des indicateurs que la rééducation touche à sa fin.
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Toutefois, seul le kinésithérapeute est en mesure de :
- Déterminer quand les objectifs fixés ensemble en début de traitement sont atteints
- De confirmer que ces signes sont stables, durables et suffisants pour arrêter les soins en toute sécurité
Le professionnel peut aussi adapter la fréquence des séances , proposer un programme d’exercices à faire à domicile , ou planifier un arrêt progressif.
Est-ce possible d’interrompre temporairement les séances ?
Il peut arriver qu’un kinésithérapeute interrompe une prise en charge pour des raisons personnelles ou professionnelles . Par exemple, s’il estime ne pas disposer des compétences spécifiques requises pour un cas particulier, ou si une mésentente ou une perte de confiance survient, il peut décider de ne pas poursuivre les soins.
Un agenda surchargé peut également l’amener à refuser de nouveaux patients. Dans tous les cas, il a l’obligation d’en informer le patient et de l’orienter vers un confrère afin de garantir la continuité des soins.
Le Code de la santé publique précise que les kinésithérapeutes ne peuvent refuser de soins pour des motifs discriminatoires tels que l’âge, le sexe, l’origine ou le poids. En revanche, en cas d’urgence vitale, ou dans une situation de détresse, ils sont tenus de porter assistance selon les principes de leurs « devoirs d’humanité ».
Le professionnel est responsable de la continuité des soins, mais peut suspendre le traitement à condition d’en informer clairement le patient, et de proposer une orientation vers un confrère si nécessaire.
Il en va de même pour le patient : une absence prolongée sans justification ni échange peut compromettre la relation thérapeutique et la réussite de la rééducation.
Pourquoi est-il essentiel de communiquer avec son kiné ?
La communication entre le patient et le kinésithérapeute est un pilier du bon déroulement de la rééducation . Une relation de confiance fondée sur l’échange permet d’éviter les incompréhensions, d’adapter le protocole si nécessaire, et de renforcer l’adhésion du patient au traitement.
Faire part de ses doutes, douleurs, progrès ou contraintes personnelles permet au praticien d’ajuster ses techniques et de maintenir la motivation du patient tout au long du suivi.
En conclusion
Arrêter prématurément ses séances de kiné peut ralentir, voire compromettre la guérison. Même en cas d’amélioration, il est crucial de poursuivre le traitement jusqu’à l’aval du professionnel. Le kinésithérapeute évalue non seulement l’évolution des symptômes, mais aussi les capacités fonctionnelles sur le long terme.
Jérôme Auger, kinésithérapeute, propose un suivi personnalisé avec des objectifs clairs et adaptés. En cas de doute ou de contrainte, un échange direct avec votre praticien reste la meilleure solution pour prendre une décision éclairée.
Bibliographie
- Roslyn. (2024, 8 septembre). Quand peut-on (et doit-on) arrêter les séances de kinésithérapie ? – Kineosteo.net. https://www.kineosteo.net/quand-arreter-le-kine/?utm_source=chatgpt.com
- Administrateur. (s. d.). Interruption des soins | CDOMK59. https://www.cdomk59.fr/interruption-des-soins/?utm_source=chatgpt.com
- Continuité et refus de soins – Le Conseil Départemental de l’Yonne 89. (s. d.). https://yonne.ordremk.fr/lexercice-professionnel/la-deontologie-des-masseurs-kinesitherapeutes/la-doctrine-ordinale/continuite-et-refus-de-soins/?utm_source=chatgpt.com
- Macsf. (s. d.). Kinésithérapeutes : que faire quand la confiance est rompue avec le patient ? MACSF.fr. https://www.macsf.fr/responsabilite-professionnelle/relation-au-patient-et-deontologie/kinesitherapeute-confiance-rompue-patient?utm_source=chatgpt.com
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