Sport et kinésithérapie
Les différents types d’aponévrosite plantaire et leur traitement en kinésithérapie
La douleur persistante sous le talon est un motif fréquent de consultation en kinésithérapie. L’une des causes les plus répandues de cette gêne est l’aponévrosite plantaire , une affection qui touche de nombreuses personnes, en particulier les sportifs, les personnes en surpoids ou celles ayant une posture inadéquate.
Dans cet article, Jérôme Auger, kinésithérapeute à Paris , vous aide à mieux comprendre l’aponévrosite plantaire : ses origines, ses facteurs de risque et les solutions thérapeutiques efficaces pour la soulager.
Accès rapide :
Aponévrosite plantaire : de quoi s’agit-il ?
L’aponévrosite plantaire , également appelée fasciite plantaire, est une inflammation du fascia plantaire, une bande de tissu conjonctif épaisse qui relie l’os du talon (le calcanéum) jusqu’à la base des orteils. Au moins une personne sur dix est touchée par cette affection au cours de sa vie.
Cette pathologie se traduit généralement par une douleur localisée au talon , souvent très marquée au lever ou après un moment de repos.
Pour en savoir plus sur la pathologie
Aponévrosite plantaire : quels sont les facteurs de risque ?
La fasciite plantaire concerne aussi bien les personnes sédentaires que les sportifs.
Plusieurs éléments peuvent favoriser son apparition :
- L’excès de poids , avec un indice de masse corporelle supérieur à 27, constitue un facteur aggravant en raison de la pression exercée sur la voûte plantaire
- La pratique excessive de la course à pied
- Une station debout prolongée
- Des anomalies morphologiques du pied , comme une pronation excessive, des pieds plats ou très creux
- Le manque d’étirements des muscles du mollet avant l’effort
- Le port de chaussures inadaptées , notamment sur des surfaces dures
- Des efforts répétés peuvent entraîner des microtraumatismes par sur sollicitation
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Quels sont les symptômes courants de l’aponévrosite plantaire ?
Les symptômes de l’aponévrosite plantaire se manifestent principalement par une douleur localisée au niveau de la partie antéro-médiale du talon , au point d’insertion de l’aponévrose plantaire sur le calcanéum. Cette douleur est souvent décrite comme une sensation de piqûre ou de brûlure .
Elle est particulièrement marquée au réveil , lors des premiers pas ou après une période de repos prolongé.
La douleur tend à diminuer au fil de la journée, sans disparaître totalement, et s’aggrave à la reprise d’une activité, notamment lors de la marche prolongée, de l’exercice physique ou lorsqu’on évolue sur des surfaces dures.
Une douleur intense accompagnée de chaleur locale et d’un gonflement sous le pied peut évoquer une possible déchirure de l’aponévrose plantaire.
Comment soigner une aponévrosite plantaire ?
Le diagnostic de l’aponévrosite plantaire repose principalement sur l’examen clinique . Le professionnel de santé évalue la douleur, la sensibilité et la mobilité du pied.
Des examens d’imagerie, comme l’échographie ou l’IRM, peuvent être utilisés pour confirmer le diagnostic ou exclure d’autres pathologies.
Kinésithérapie
La kinésithérapie constitue une approche fréquemment recommandée pour traiter l’aponévrosite plantaire.
Elle repose sur différentes techniques :
- Des exercices ciblant le fascia plantaire, le tendon d’Achille et les muscles du mollet
- Massages et mobilisations de la voûte plantaire, de l’aponévrose, mais aussi du tendon calcanéen et du mollet
- L’électrothérapie ou les ultrasons, pour leur effet antalgique et anti-inflammatoire
- Les ondes de choc radiales, le long de l’aponévrose et au niveau de son insertion sous l’os du talon
Des semelles sur mesure peuvent corriger les anomalies biomécaniques et répartir la pression de manière uniforme.
Traitement médical
Si les symptômes persistent, des traitements médicaux peuvent être envisagés :
- Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Pour réduire la douleur et l’inflammation
- Injections de corticostéroïdes : Utilisées avec précaution en raison des risques potentiels pour le fascia plantaire
La chirurgie est envisagée en dernier recours, généralement après l’échec des traitements conservateurs pendant 6 à 12 mois.
En conclusion
L’aponévrosite plantaire est une affection courante mais traitable. Une prise en charge précoce, combinant kinésithérapie et modifications des habitudes de vie, permet généralement une amélioration notable des symptômes. Pour un traitement personnalisé, il est recommandé de consulter un professionnel de santé spécialisé.
Combien de temps faut-il pour guérir d’une aponévrosite plantaire ?
La durée de guérison varie selon la sévérité des symptômes et la rapidité de la prise en charge. Avec un traitement adapté, incluant kinésithérapie et modification des habitudes de vie, une amélioration peut survenir en quelques semaines. Dans certains cas chroniques, la guérison peut prendre plusieurs mois.
La kinésithérapie est-elle vraiment efficace contre l’aponévrosite plantaire ?
Oui, la kinésithérapie est l’un des traitements de première intention. Elle aide à réduire la douleur, améliorer la souplesse du fascia plantaire et corriger les déséquilibres musculaires ou posturaux qui entretiennent l’inflammation.
Peut-on continuer à faire du sport avec une aponévrosite plantaire ?
Il est recommandé de réduire ou d’adapter l’activité physique pendant la phase aiguë, notamment en évitant la course à pied ou les exercices à fort impact. Des activités à faible charge comme la natation ou le vélo peuvent être envisagées sous supervision professionnelle.
Quels types de chaussures sont conseillés en cas d’aponévrosite plantaire ?
Il est préférable de porter des chaussures avec un bon maintien de la voûte plantaire, un amorti suffisant au talon, et une semelle ferme. L’utilisation de semelles orthopédiques sur mesure peut aussi améliorer la répartition des pressions.
Est-ce que l’aponévrosite plantaire peut revenir après traitement ?
Oui, si les facteurs de risque ne sont pas corrigés (surpoids, chaussures inadaptées, absence d’étirements…), la douleur peut réapparaître. D’où l’importance de poursuivre les exercices de prévention et d’adopter des habitudes favorables à long terme.
Bibliographie
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