Sport et kinésithérapie
Les fractures de fatigue ou fractures de stress, sont une blessure fréquente chez les sportifs. Elles surviennent suite à une activité physique intense, et sont favorisées par certains facteurs, comme l’ostéoporose. Heureusement, quelques mesures simples permettent de s’en prémunir.
Moins grave qu’une réelle fracture, la fracture de fatigue n’en reste pas moins douloureuse et handicapante.
La fracture de fatigue, aussi appelée fracture de stress, n’est pas à proprement parler une fracture. Il s’agit d’une maladie de l’adaptation de l’os à l’effort, qui se traduit par des microfissures. Elle se développe lorsqu’une activité physique soutenue dépasse la capacité qu’ont les muscles et les tendons d’amortir les os.
Les fractures de stress ne font donc pas suite à un choc (chute ou coup), mais à un effort prolongé. Elles peuvent concerner toutes les parties du pied, de la cheville et de la jambe, mais les os du pieds sont les plus fréquemment atteints, en particulier les métatarsiens (os situés à l’avant du pied, prolongés par les orteils).
Le plus souvent, cette pathologie est associée à la pratique intense d’un sport. Certains facteurs favorisent son apparition, et elle peut aussi se manifester chez des non sportifs.
Les fractures de fatigue sont une blessure courante des sportifs, qu’ils soient débutants, amateurs ou de haut niveau. Elles apparaissent lorsque l’activité sportive est pratiquée de manière excessive, ou suite à une reprise brutale. C’est donc une blessure typique des athlètes, ayant pour première cause le surentraînement.
Mais elle peut aussi apparaître lors de n’importe quel effort physique intense ou prolongé. Sont donc également concernés :
Les fractures de stress sont un problème qui touche essentiellement des adultes. En effet, les os des enfants et des adolescents s’adaptent plus facilement aux contraintes, grâce notamment au cartilage de croissance.
Tous les sportifs ne sont pas égaux face aux fractures de fatigue. Le risque d’en développer une est plus important :
On remarque également que les femmes sont plus sujettes aux fractures de stress que les hommes. En effet, elles sont plus concernées par les problèmes de densité osseuse, à cause de facteurs hormonaux, mais aussi de la plus grande prévalence des troubles du comportement alimentaire chez les femmes. L’aménorrhée (absence de règles) est un bon indicateur de risque des fractures de fatigue.
Les fractures de stress ne sont pas inévitables. En suivant quelques précautions dans votre pratique du sport et votre hygiène de vie, vous pouvez minimiser les risques.
Comme les fractures de fatigue sont dues à un effort excessif (surentraînement), la meilleure chose à faire pour les éviter est de se ménager. Vous pouvez notamment faire des pauses régulières dans vos entraînements : la récupération est cruciale, car elle permet à l’os de se remodeler.
En cas de reprise du sport après une pause plus ou moins longue, veillez à augmenter l’intensité et la fréquence des entraînements de manière progressive, pour ne pas brusquer votre corps. En augmentant progressivement les contraintes exercées sur les os, vous leur permettez de s’adapter.
Pour les sportifs très réguliers et de haut niveau, une bonne chose à faire pour prévenir les fractures de stress et autres blessures est de se faire accompagner par un kinésithérapeute du sport. Ce spécialiste des pathologies du sport vous donnera des conseils d’entraînement personnalisés, et peut même vous aider sur la préparation physique. Une bonne préparation physique permet en effet de renforcer les muscles et les os.
Pour préserver vos os des fractures de stress, choisissez soigneusement vos chaussures de sport, avec de bonnes semelles amortissantes. Pour les runners, il est recommandé d’alterner l’entraînement sur sol mou et sur sol dur, et de changer régulièrement de chaussures.
Enfin, ne négligez pas l’échauffement avant chaque séance de sport, ni les étirements en fin de séance.
Pour éviter les fractures de fatigue, il est important d’avoir une bonne densité osseuse. Cela en passe par des apports suffisants en calcium, nécessaire au renforcement osseux, ainsi qu’en vitamine D, qui favorise l’absorption du calcium.
Les carences en calcium sont associées à des os plus fragiles, ce qui accroît le risque de fracture. Ce point vaut particulièrement pour les femmes, qui sont plus touchées que les hommes par les problématiques de densité osseuse.
Aussi, surveiller l’alimentation est un moyen de surveiller votre poids, qui est un autre facteur de risque. D’un côté, il est préférable d’éviter le surpoids, car plus le poids supporté par les membres inférieurs est lourd, plus les os sont affaiblis. Inversement, des personnes sous-alimentées avec un poids trop faible (souvent des jeunes filles anorexiques) présentent aussi un risque accru de fracture de stress. En effet, la sous-nutrition entraîne une fragilité osseuse.
Certains signaux doivent vous alerter. Les fractures de stress se caractérisent par une douleur localisée dans les membres inférieurs, pendant et après l’effort. Si vous ressentez une telle douleur, n’attendez pas avant de consulter un professionnel de la traumatologie du sport, médecin du sport ou kinésithérapeute. Un autre signe qui doit pousser à consulter est la présence d’un oedème (gonflement) à l’endroit de la douleur.
Le sport doit se faire sans douleur ; il n’est pas normal d’avoir mal à un point précis du pied ou de la jambe lorsque nous marchons ou courons.
S’il s’avère que vous avez une fracture de fatigue, quelques semaines de repos sportif vous seront prescrites, avant une reprise douce.
La prise en charge des fractures de fatigue est relativement simple, et leur guérison rapide. Elle se décompose en deux phases : une phase de repos et de guérison, suivie d’une reprise du sport prudente et progressive.
Pendant six à huit semaines, la première étape du traitement consiste à interrompre le sport qui a causé la fracture de fatigue. Des béquilles sont parfois indiquées pour pouvoir marcher sans appui, ce qui favorise la consolidation osseuse. Cependant, même sans béquilles, celle-ci se fait naturellement au bout de trois mois environ.
Dans le cas où la fracture est située au niveau du genou, de la cheville ou du tibia, le médecin vous proposera de porter une attelle.
L’autre aspect du traitement consiste à éliminer l’oedème, qui est douloureux et empêche parfois de se chausser. Pour y parvenir, plusieurs techniques sont proposées :
Après une fracture de fatigue, vous pouvez continuer de consulter votre kinésithérapeute, qui vous aidera à reprendre le sport en toute confiance. Idéalement, surtout chez les sportifs réguliers ou de haut niveau, la reprise se fait sous surveillance d’un kiné du sport. En effet, les récidives sont fréquentes en cas de fracture de stress : il s’agit d’établir un plan de reprise progressif, qui ne force pas sur la douleur, et laisse le temps aux os de se réadapter à l’effort.
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