Sport et kinésithérapie
La périostite tibiale est une inflammation de la membrane entourant le tibia, appelée périoste, qui se manifeste par une douleur le long de la jambe. La périostite tibiale, aussi appelée inflammation du périoste du tibia, est une douleur fréquente chez les sportifs, notamment les coureurs pratiquant des activités à fort impact, elle nécessite une attention particulière pour éviter des complications.
Dans cet article, Jérôme Auger, kinésithérapeute à Paris, vous aide à identifier les symptômes de la périostite et à découvrir les options de traitement disponibles.
Accès rapide :
La périostite tibiale, également connue sous le nom de Medial Tibial Stress Syndrome (MTSS) en anglais, est une inflammation du périoste , cette fine membrane fibro-conjonctive qui recouvre la surface externe de la corticale osseuse. Richement vascularisé et innervé, le périoste joue un rôle essentiel dans la protection et la nutrition des os longs , comme le tibia.
On distingue deux formes principales selon la localisation de la douleur :
La physiopathologie de cette affection reste partiellement comprise. Elle semble résulter d’un double mécanisme de traction et de compression exercé sur l’os lors de chaque impact au sol. Ces contraintes répétées entraînent de petites microfissures au niveau de la corticale osseuse.
Fréquente chez les coureurs, la périostite tibiale représenterait entre 13 % et 35 % des blessures liées à la pratique sportive, selon les études.
Pour découvrir le traitement adapté
Le principal signe de la périostite tibiale est une douleur localisée le long du bord interne du tibia . Cette douleur au tibia pendant la course à pied apparaît souvent au début de l’activité physique, diminue pendant l’effort prolongé, puis réapparaît après l’exercice.
À un stade avancé, la douleur peut devenir constante et persister même au repos. Un léger gonflement peut également être observé dans la zone douloureuse.
Il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour confirmer le diagnostic et exclure d’autres pathologies similaires, telles que les fractures de fatigue ou les syndromes des loges.
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Le surentraînement, ou une activité physique excessive, constitue la principale cause de survenue de la périostite chez les coureurs.
D’autres facteurs de risque favorisent la survenue de cette pathologie, tels que :
La présence d’un pied plat avec une pronation excessive, d’un pied creux rigide parfois lié à une synostose talocalcanéenne ou calcanéonaviculaire, des anomalies d’alignement comme le genu varum ou genu valgum, ou encore une différence de longueur entre les jambes.
Une augmentation trop rapide du volume ou de l’intensité des entraînements, l’utilisation de chaussures inadaptées, des terrains durs ou irréguliers, ainsi qu’un manque d’échauffement et d’étirements adéquats.
Le surpoids , qui accentue les impacts à chaque foulée, et le sexe féminin , considéré comme un facteur de risque supplémentaire.
Un historique de périostite multiplie fortement les risques de récidive, tout comme un déficit en calcium ou en vitamine D , qui fragilise la structure osseuse.
La prise en charge de la périostite tibiale repose sur plusieurs axes :
Autrefois, l’arrêt total de l’activité physique était systématiquement conseillé. Aujourd’hui, on privilégie plutôt un repos relatif pour éviter le déconditionnement physique et mental, qui peut freiner la guérison. La durée de ce repos varie généralement entre 2 et 8 semaines , selon l’intensité et l’ancienneté de la douleur.
Si la gêne est modérée, une reprise légère de la course peut être envisagée, à condition de rester à l’écoute de son corps et de ne pas forcer, afin d’éviter toute récidive liée à une surcharge mécanique.
Prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou d’antalgiques pour soulager la douleur, sous supervision médicale.
Faire appel à un kinésithérapeute pour bénéficier de techniques telles que :
La prévention de la périostite repose sur plusieurs piliers : une progression raisonnée des entraînements, le choix de chaussures adaptées et une attention portée à la qualité du terrain. Les sportifs doivent rester vigilants face à toute douleur tibia course à pied , surtout si elle revient à chaque session ou s’intensifie au fil des semaines. Pour limiter le risque de récidive, il est recommandé de travailler le renforcement musculaire , d’adopter une bonne technique de foulée et de ne pas négliger les étirements. Les coureurs sujets aux douleurs chroniques doivent également consulter pour écarter une fracture de fatigue , souvent confondue avec une périostite tibiale , mais nécessitant une approche différente. Enfin, intégrer des techniques de traitement naturel de la périostite — comme la cryothérapie, les massages ou les semelles correctrices — peut aider à soutenir l’efficacité du suivi kiné et à assurer un retour au sport en toute sécurité.
Voici quelques exercices à faire, proposés en collaboration avec Full Physio !
La périostite tibiale est une affection fréquente chez les sportifs, mais une prise en charge adaptée permet une récupération efficace. Le repos, associé à des traitements spécifiques et à la correction des facteurs de risque, est essentiel pour éviter les récidives.
Jérôme Auger propose une prise en charge personnalisée pour accompagner les patients dans leur rééducation et leur permettre de reprendre leurs activités en toute sécurité.
La périostite provoque une douleur diffuse le long du tibia, souvent bilatérale, qui apparaît au début de l’effort et peut diminuer pendant l’activité. La fracture de fatigue entraîne une douleur plus localisée, persistante, qui s’aggrave avec le temps et peut gêner l’appui même au repos. Un examen clinique et une imagerie (IRM, scintigraphie) permettent de trancher.
En cas de douleur modérée, un repos relatif est souvent possible. Il s’agit de réduire l’intensité, la fréquence et le volume des séances tout en surveillant les symptômes. Si la douleur augmente ou devient persistante, il est préférable d’arrêter temporairement la course et de consulter.
La récupération dépend de l’ancienneté de la douleur, de la prise en charge et des facteurs favorisants. En général, la guérison prend entre 2 et 8 semaines. Un traitement adapté en kinésithérapie permet souvent de reprendre l’activité progressivement, sans douleur.
Oui, en l’absence de traitement adapté ou si les facteurs de surcharge ne sont pas corrigés, la périostite peut évoluer vers une forme chronique. C’est pourquoi il est important d’agir dès les premiers symptômes et de corriger les déséquilibres biomécaniques (appui, chaussage, technique de course, etc.).
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