Le syndrome des loges correspond à l’élévation de la pression intramusculaire dans un espace inextensible, ce qui conduit à l’ischémie. Le diagnostic rapide est essentiel et justifie une prise en charge en urgence. Il est le plus souvent causé par des fractures et contusions importantes.
Généralités
Le syndrome des loges désigne une pathologie liée à l’augmentation excessive de la pression exercée par un muscle, dans le compartiment qu’on appelle sa loge. Il peut se manifester sous deux formes : un syndrome des loges aigu, faisant suite à un traumatisme ; ou chronique, qui se manifeste lors de l’effort et provoque des douleurs plus ou moins importantes. Comme beaucoup de pathologies musculaires, ce problème se rencontre essentiellement en médecine du sport. Le traitement du syndrome des loges est essentiellement médical et kinésithérapique.
Le syndrome des loges en quelques points
Cette pathologie touche majoritairement des sportifs, dans la tranche d’âge des 20-30 ans
Les localisations les plus fréquentes du syndrome des loges sont les muscles des jambes, en particulier les mollets
Dans 50 à 80%, il s’agit d’une atteinte bilatérale (les deux jambes sont touchées)
Quelles sont les causes du syndrome des loges ?
Le syndrome des loges est provoqué par l’augmentation du volume d’un muscle, entraînant un conflit entre le contenant (la loge musculaire) et son contenu (le muscle, mais aussi les nerfs et les vaisseaux sanguins).
Chez les personnes qui développent la forme chronique de la pathologie, c’est l’effort qui est responsable de l’augmentation du volume musculaire. Celle-ci est donc réversible, ce qui permet aux symptômes de disparaître au repos.
Le syndrome des loges est souvent lié à une seule activité sportive, et se manifeste à partir d’un seuil d’effort bien précis. En effet, il est causé par la sollicitation excessive et répétée d’un muscle donné. Les sportifs les plus exposés à cette pathologie sont :
Les footballeurs
Les coureurs à pied
Les skieurs de fond
Les nageurs portant des palmes, et les personnes pratiquant le patin à roulettes, peuvent aussi être concernés.
Quels sont les symptômes du syndrome des loges ?
Le syndrome des loges d’effort se manifeste par :
Une forte douleur au niveau du muscle atteint, uniquement pendant l’effort. Cette douleur oblige généralement la personne à stopper son activité
Une sensation de tension
Une diminution progressive de la douleur au repos
Des fourmillements, engourdissements ou picotements (correspondant à l’atteinte d’un ou plusieurs nerfs de la loge)
En l’absence de prise en charge, les symptômes ont tendance à s’accentuer ; concrètement, cela signifie que les douleurs apparaissent pour des efforts moindres. Le syndrome des loges chronique peut aussi évoluer vers une forme aiguë, qui se caractérise par une persistance de la douleur au repos.
En quoi consistent les séances de kinésithérapie ?
La kinésithérapie est un pilier du traitement et de la prévention du syndrome des loges. Votre kiné du sport est le professionnel de santé idéal pour vous accompagner et vous conseiller sur des problématiques comme :
L’adaptation de l’entraînement, des échauffements et des étirements
Les modifications de l’équipement et du geste sportif
Des séances de rééducation peuvent aussi être prescrites pour le soulagement des symptômes eux-mêmes. Elles comportent alors des techniques comme les ultrasons, les massages, le drainage lymphatique et divers exercices d’étirements.
Syndrome des loges : quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux ?
Votre médecin vous a diagnostiqué un syndrome des loges ? Le traitement de première intention s’appuie sur plusieurs mesures simples, la première étant la mise au repos de la jambe concernée. L’application régulière de glace permet de soulager efficacement les douleurs ; si besoin, elle peut être complétée par la prise d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires.
Parfois, les médecins prescrivent des médicaments dits veinotoniques, ou des chaussettes de contention. Un rendez-vous chez le podologue peut aussi être utile, le port de semelles adaptées pouvant contribuer à limiter les tensions musculaires au niveau des mollets. Enfin, la kinésithérapie permet un retour progressif et sans risque à vos activités sportives.
La chirurgie n’est envisagée qu’en cas d’échec du traitement de première intention. Elle consiste à ouvrir la loge pour décomprimer le muscle, une opération nommée aponévrotomie. Cette intervention est suivie d’une rééducation assez longue ; la reprise sportive n’est possible que 2 à 6 mois après.
Diagnostic d’un syndrome des loges
La première étape du diagnostic a lieu lors de la consultation médicale. Elle se compose d’un examen clinique de la zone douloureuse et d’un interrogatoire.
Au repos, la zone douloureuse est normale ; c’est par un test d’effort que le médecin peut mettre en évidence les tensions et douleurs correspondant au syndrome des loges.
Trois critères sont à vérifier :
Les douleurs apparaissent à l’effort
Seulement au niveau de la loge concernée
Et toujours pour le même type d’effort, à partir du même seuil
La pression intra-musculaire peut être mesurée par une aiguille qu’on implante dans la loge. Le médecin compare alors les pressions au repos, une minute et cinq minutes après l’effort.
Aucun autre examen n’est généralement nécessaire. En cas de doute, votre médecin pourra vous demander des radiographies, une IRM ou un bilan sanguin.
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