Les exercices contre la douleur
La tendinopathie du moyen fessier est une affection musculo-tendineuse fréquente, à l’origine de douleurs chroniques de la hanche, parfois handicapantes au quotidien. Pour beaucoup de patients suivis au cabinet, la gêne nocturne devient l’un des principaux freins à une récupération efficace. Difficultés à trouver une position confortable, sommeil perturbé, réveils répétés… Dormir devient alors un vrai défi.
Dans cet article, Jérôme Auger, kinésithérapeute à Paris, vous explique comment soulager votre hanche douloureuse pendant la nuit, quelles positions adopter, lesquelles éviter, et dans quelles situations il est nécessaire de consulter.
Accès rapide :
La tendinopathie du moyen fessier (ou gluteus medius) est une pathologie fréquente se manifestant par des douleurs latérales de la hanche, souvent irradiant vers la face externe de la cuisse. Elle est fréquemment incluse dans le syndrome douloureux du grand trochanter (greater trochanteric pain syndrome, GTPS) et affecte particulièrement les personnes d’âge intermédiaire, notamment les femmes.
Les mécanismes pathologiques combinent des contraintes de traction et de compression répétées sur le tendon, parfois aggravées par une adduction excessive de la hanche ou des déséquilibres musculaires.
En pratique clinique, une particularité notable est l’impact sur le sommeil : la douleur latérale de hanche est souvent exacerbée la nuit, notamment quand on dort sur le côté affecté.
Pour en savoir plus sur la pathologie
Certaines postures au coucher peuvent significativement alléger les tensions sur le tendon du moyen fessier.
Dormir sur le dos est la plus recommandée, car cette position limite la compression latérale du tendon. On peut placer un oreiller sous les genoux pour maintenir une légère flexion de la hanche et réduire la tension.
Si dormir sur le côté est inévitable, mieux vaut éviter de dormir du côté affecté. On peut placer un coussin entre les genoux pour garder une légère séparation entre les jambes et limiter l’adduction de la hanche.
De plus, certains travaux suggèrent qu’une légère surélévation du matelas ou l’ajout d’un sur‑matelas fin peut amortir la pression exercée sur le tendon inférieur.
Enfin, positionner un autre oreiller ou support le long du corps, de sorte à limiter les rotations et translations involontaires, peut contribuer à stabiliser la hanche pendant la nuit.
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Certaines postures sont particulièrement délétères pour le tendon du moyen fessier et devraient être évitées en phase symptomatique. Dormir directement sur la hanche douloureuse (côté affecté) exercent une compression continue sur le tendon, ce qui aggrave souvent la douleur.
De même, adopter une position avec la hanche fortement fléchie et adductée pendant plusieurs heures, ou croiser les jambes, est à proscrire, car cela peut induire des contraintes mécaniques excessives sur le tendon.
Bouger régulièrement pendant la nuit est aussi important : rester longtemps immobile dans une position de contrainte peut déclencher des douleurs au réveil.
Il est préférable de faire des microajustements de position toutes les heures si possible.
Si malgré ces adaptations la douleur nocturne persiste plusieurs semaines, il est recommandé de consulter un professionnel de santé, comme un kinésithérapeute ou un médecin du sport.
Le diagnostic doit être confirmé par un examen clinique et souvent des examens d’imagerie (échographie, IRM) pour évaluer l’étendue de la lésion tendineuse.
Un traitement structuré comprenant des exercices adaptés, des techniques de modulation de charge, des méthodes de soulagement (cryothérapie, ondes de choc, etc.) et éventuellement des injections (corticostéroïdes, PRP) peut être proposé selon la sévérité.
Dans certaines situations aiguës ou réfractaires, une intervention ciblée (comme la bursectomie ou libération du fascia) peut être envisagée, mais c’est une option de dernier recours.
Oui, mais il est préférable de dormir sur le côté opposé à la douleur, en plaçant un coussin entre les genoux pour limiter la pression sur la hanche.
Oui, c’est souvent la position la plus confortable. Elle permet de répartir le poids du corps sans trop solliciter la zone fessière.
Oui, elles sont fréquentes. La position allongée et l’immobilité prolongée peuvent accentuer la gêne, surtout si les muscles sont en tension.
Si les douleurs perturbent régulièrement le sommeil malgré les changements de position, un bilan personnalisé est nécessaire pour débuter une prise en charge adaptée.
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