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Conflit fémoro-acétabulaire

Le conflit fémoro-acétabulaire est une anomalie de l’articulation de la hanche, qui correspond à un contact anormal entre le col du fémur et le cotyle du bassin, aussi appelé acétabulum. Cette pathologie douloureuse et gênante touche principalement les sportifs.

Généralités

Parce qu’elle supporte une bonne partie du poids du corps, la hanche est soumise à d’importantes contraintes, que ce soit dans la vie quotidienne ou dans la pratique sportive. Sur une hanche en bonne santé, le fémur (l’os de la cuisse) s’emboîte dans l’os iliaque (l’os du bassin) au niveau d’une cavité que l’on appelle cotyle, ou acétabulum. Lorsqu’un contact anormal a lieu entre ces deux surfaces articulaires, des frottements se produisent : c’est ce que l’on appelle le conflit fémoro-acétabulaire.


Quelques chiffres et faits sur le conflit fémoro-acétabulaire

  • D’après une étude canadienne, 3% des adultes de 20 à 50 ans seraient concernés par cette pathologie
  • Les jeunes sportifs, surtout dans les disciplines nécessitant des mouvements amples de la hanche, sont particulièrement concernés

Pourquoi ai-je un conflit fémoro-acétabulaire ?

D’un point de vue mécanique, le conflit entre le col du fémur et le cotyle du bassin peut être causé par deux anomalies anatomiques :

  • Un cotyle trop couvrant par rapport au fémur
  • Une déformation osseuse du col du fémur

Lorsque ces malformations congénitales sont associées à un surmenage de l’articulation de la hanche, ce qui est le cas chez les sportifs, cela entraîne des micro-traumatismes répétés, qui installent progressivement la pathologie. Dans certains cas, un choc (traumatisme) peut aussi déclencher les symptômes.

Parmi les sports les plus à risque, on peut mentionner :

  • Les sports de combat
  • Le football
  • Le basketball
  • L’équitation
  • Le hockey sur glace
  • La danse classique
  • La course à pied

Toutes ces activités ont en commun de demander des flexions forcées de la hanche.

Quels sont les symptômes du conflit fémoro-acétabulaire ?

Les patients se plaignent de douleurs au niveau de l’aine, pouvant irradier au niveau de la cuisse et parfois jusqu’au genou. Ces douleurs sont souvent handicapantes, à la fois dans la pratique sportive et au quotidien.

La douleur est ressentie comme profonde et lancinante, et se manifeste principalement :

  • Lorsque la personne est assise
  • Pendant un effort physique
  • Peu après l’effort

Elle s’accompagne souvent d’autres symptômes, notamment :

  • Une diminution de la mobilité de la hanche
  • Une raideur articulaire
  • Une sensation de craquement

En l’absence de prise en charge, les symptômes ne cessent de s’aggraver.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

La kinésithérapie est au cœur du traitement du conflit fémoro-acétabulaire. La rééducation des sportifs est indispensable à la reprise de leur activité, et poursuit plusieurs objectifs :

  • La diminution des douleurs et des autres symptômes
  • L’adaptation de l’activité
  • La correction des déséquilibres musculaires
  • La récupération des capacités fonctionnelles

Les exercices de renforcement musculaire sont une part importante de cette prise en charge. En effet, il est impératif de corriger les déséquilibres musculaires qui peuvent nuire à la transmission des forces dans l’articulation. Les muscles du tronc, et ceux du bassin, sont principalement travaillés.

La condition physique générale du patient est entretenue par des activités sans risque pour les hanches : par exemple la natation, le vélo et le vélo elliptique.

Toutes ces techniques sont complétées par une indispensable éducation du patient, qui est invité à modifier sa pratique sportive de manière à limiter les symptômes et le risque de récidive. En pratique, il s’agit de conseils sur les mouvements et postures à éviter.

Si la rééducation fait suite à un traitement chirurgical du conflit fémoro-acétabulaire, ses modalités sont légèrement différentes, avec des limitations de charge, amplitude et mobilité définies par le chirurgien. Des soins sont aussi pratiqués pour contrôler et diminuer l’inflammation.

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Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux du conflit fémoro-acétabulaire ?

Dans un premier temps, on privilégie un traitement conservateur, qui comprend :

  • La mise au repos de l’articulation (c’est-à-dire l’arrêt des activités responsables de la douleur)
  • La prescription d’anti-inflammatoires
  • Des séances de kinésithérapie

Normalement, tous ces éléments sont suffisants pour calmer les symptômes et reprendre une activité normale. Si au bout de deux mois ou plus, aucun changement n’est constaté, une chirurgie peut être envisagée.

Le conflit fémoro-acétabulaire peut être corrigé par arthroscopie, ou en chirurgie classique ; cette dernière est généralement réservée aux anomalies morphologiques importantes, qui nécessitent des gestes complexes. L’arthroscopie présente de nombreux avantages : elle est peu invasive, entraîne peu de complications, et permet une reprise plutôt rapide des activités sportives.

Diagnostic et examens complémentaires

Lors de la consultation médicale, l’évaluation de l’état de votre hanche comprend :

  • Une anamnèse, c’est-à-dire un interrogatoire permettant de retracer l’historique des symptômes
  • Un examen clinique de la région du bassin, debout et pendant la marche
  • Des tests spécifiques, comme l’élévation de la jambe contre résistance
  • Un examen neurologique du membre inférieur

Dans un deuxième temps, un bilan radiologique est indispensable pour poser le diagnostic ; d’autres examens peuvent être demandés mais ils ne sont pas systématiques. Le choix de recourir ou non à la chirurgie dépend à la fois du profil du patient (âge, activités, antécédents médicaux), de son évaluation clinique, et des résultats des examens.

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