Rééducation
La douleur du genou est l’une des plaintes les plus fréquentes chez les coureurs à pied. Que ce soit après un entraînement intensif, une augmentation soudaine du volume hebdomadaire, ou sur un long terme, cette douleur peut limiter la performance, réduire la motivation et, dans certains cas, imposer une pause forcée dans la pratique sportive.
Plusieurs structures anatomiques, rotule, tendons, ligaments, cartilage, peuvent être impliquées, mais chez les coureurs, les douleurs antérieures liées au syndrome fémoro‑patellaire restent les plus communes.
Accès rapide :
Tous les maux de genou ne nécessitent pas une prise en charge urgente, mais certains signes doivent alerter.
Une douleur persistante qui ne diminue pas malgré le repos, un gonflement notable, une sensation d’instabilité, ou une douleur qui vous empêche de poursuivre vos sorties à pied sont des signaux indiquant qu’il est temps de consulter un professionnel.
Si la douleur s’accompagne de blocage articulaire, de rougeurs ou de chaleur locale, une évaluation clinique plus approfondie est souhaitable pour exclure d’autres pathologies.
Pour en savoir plus sur la pathologie
La première étape du traitement de la douleur du genou chez le coureur consiste à adapter l’activité physique. Cela implique souvent une réduction temporaire du volume et de l’intensité des séances de course afin de diminuer les contraintes mécaniques sur l’articulation.
Arrêter la course de manière trop abrupte n’est pas nécessairement recommandé. Il s’agit plutôt de substituer certaines séances par des activités à faible impact, comme la natation ou le vélo, qui permettent de maintenir l’endurance sans surcharger le genou.
À court terme, appliquer le protocole RICE ( repos, glace, compression, élévation ) peut atténuer l’inflammation et soulager la douleur, tandis que les anti‑inflammatoires non stéroïdiens peuvent être envisagés pour une période limitée selon les recommandations médicales.
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La kinésithérapie occupe une place centrale dans la prise en charge de la douleur du genou du coureur. Les études montrent que les programmes de rééducation structurés, incluant le renforcement des muscles du quadriceps, des hanches et du tronc, ainsi que des exercices d’étirement et de proprioception, peuvent réduire significativement les symptômes et améliorer la fonction.
Un kinésithérapeute spécialisé peut évaluer les déséquilibres musculaires, les anomalies biomécaniques et la technique de course. Les exercices ciblés visent à stabiliser la rotule, optimiser le contrôle du mouvement et diminuer les contraintes sur le cartilage fémoro‑patellaire.
Des approches complémentaires, telles que les orthèses de genou ou le réentraînement de la foulée, peuvent aussi être intégrées pour améliorer la dynamique de course et réduire les forces délétères sur le genou.
La prévention repose sur une combinaison de principes simples mais efficaces.
Une progression graduelle des charges d’entraînement, en respectant par exemple la règle des 10 % d’augmentation hebdomadaire, aide à éviter les surcharges soudaines des structures articulaires.
Une évaluation et un ajustement réguliers de vos chaussures et semelles selon votre morphologie et votre type de foulée peuvent également réduire le stress mécanique.
Il est également utile d’incorporer des exercices de renforcement musculaire et d’étirement dans votre routine, en adressant non seulement le quadriceps mais aussi les muscles stabilisateurs du tronc et de la hanche.
L’attention portée à la technique de course, par exemple en travaillant à adopter une foulée plus douce ou équilibrée, peut réduire les risques de douleur antérieure au genou.
Une bonne hygiène générale, incluant une hydratation adéquate, un sommeil suffisant et une récupération active, favorise également la capacité du tissu à s’adapter aux contraintes répétitives liées à la course.
Non, la majorité des douleurs du genou chez le coureur sont bénignes et liées à une surcharge ou à un déséquilibre musculaire. Toutefois, une douleur persistante ou qui s’aggrave nécessite une évaluation par un professionnel de santé.
Pas forcément. Dans de nombreux cas, une adaptation temporaire de l’entraînement est suffisante. Le repos relatif, associé à une prise en charge kinésithérapique, permet souvent de continuer une activité physique sans aggraver la douleur.
Oui. La kinésithérapie est un traitement de référence. Elle vise à renforcer les muscles stabilisateurs, améliorer la mobilité et corriger les déséquilibres responsables de la douleur, avec des résultats démontrés chez les coureurs.
La prévention repose sur une reprise progressive, un renforcement musculaire régulier, une bonne gestion des charges d’entraînement et un matériel adapté, notamment les chaussures. Un suivi kinésithérapique peut aider à sécuriser la reprise.
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