Le saut fait partie des modes de déplacement naturels de l’être humain, depuis son plus jeune âge : en effet, le seul fait de courir implique des sauts et sautillements de hauteur et de longueur variables. Chez les sportifs, surtout ceux qui pratiquent des disciplines comme le saut en hauteur, la connaissance de la mécanique des sauts est indispensable pour maximiser les performances tout en limitant le risque de blessure.
La mécanique des sauts
La biomécanique des sauts dépend de plusieurs paramètres, les plus importants étant le type de saut pratiqué, et la qualité du sol. Quant à la réception, elle est également soumise à variation : en effet, elle peut se faire sur un seul pied (comme c’est le cas par exemple en course à pied) ou sur les deux pieds (comme c’est le cas en gymnastique).
Un saut se décompose toujours en 4 phases :
Phase de préparation
Impulsion
Envol
Réception
Ces 4 phases mettent en jeu des dynamiques différentes, mais toutes sollicitent les articulations de la hanche, du genou et de la cheville.
La mécanique de l’atterrissage
La réception des sauts, qui peut varier en fonction de la discipline pratiquée et du type de saut, présente cependant quelques invariants.
Fin de l’envol
A la fin de l’envol, au moment qui précède la réception, le sportif contracte simultanément les quadriceps et les ischio jambiers, ce qui permet de positionner le genou de manière aussi peu compressive que possible, afin d’éviter les contraintes excessives. La stabilité du genou est un élément clé de la réussite d’un saut, quelle que soit la discipline pratiquée.
L’impact
Lorsque les pieds entrent en contact avec le sol, la flexion simultanée des 3 articulations (hanche, genoux, chevilles) est limitée par une triple contraction musculaire (quadriceps, triceps sural et muscle fessier). Plus la hauteur du saut est importante, plus l’amplitude du mouvement lors de l’impact est forte.
L’impact est une phase critique du saut, responsable d’un certain nombre de blessures du genou. En effet, si le genou manque de stabilité et ne joue pas son rôle d’amortisseur, sa position intermédiaire le rend vulnérable au choc de l’impact.
L’importance de la surface de réception dans les sauts
La qualité de l’impact ne dépend pas uniquement de qualités intrinsèques au sportif, comme sa puissance musculaire. Elle dépend aussi en grande partie du type de sol.
Par exemple, sur un sol rigide comme celui d’une route ou d’un gymnase, il n’y a aucune déformation à l’impact, contrairement à ce qui se produit sur des surfaces plus souples. En effet, le sol interagit avec l’appareil locomoteur du sportif, via un mécanisme d’absorption et restitution d’énergie. En phase d’envol, un sol rigide permet de multiplier l’effet de piston, ce qui conditionne directement la hauteur et la vitesse du saut.
La qualité des chaussures
Le choix des chaussures est un autre élément clé de la réussite d’un saut. En effet, les chaussures permettent de compenser l’amorti, et d’absorber plus ou moins efficacement l’énergie transmise par le sol. C’est pourquoi, quel que soit le sport que vous pratiquez, il est important de choisir des chaussures adaptées, à même de vous protéger lors des sauts.
Les chaussures sont conçues de manière à prendre en compte à la fois le type de sol pratiqué, et le type de saut effectué dans une discipline donnée. Par exemple, les sports qui se font sur sol dur (route ou piste d’athlétisme) requièrent des semelles adaptées, ainsi qu’un maintien optimal du pied dans la chaussure. Sur un sol en PVC ou en résine (terrain de handball ou de basket) les chaussures doivent être antidérapantes, pour éviter les glissades lors de l’envol et de l’impact.
L’atterrissage est la phase la plus risquée du saut, la plus pourvoyeuse de blessures. Les accidents lors de l’impact produisent essentiellement des blessures au genou, en particulier au niveau des ligaments croisés antérieurs (LCA).
Ces blessures concernent essentiellement :
Les femmes, plus exposées aux blessures du genou en raison de leur morphologie
Les enfants et adolescents, dont les genoux sont souvent instables, en lien avec le mécanisme de croissance
Les personnes ayant des antécédents de lésions ligamentaires du genou
Enfin, comme mentionné plus haut, des facteurs comme la qualité du sol et l’adaptation des chaussures peuvent aussi favoriser ou limiter le risque de blessure.
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